Jofroi de la Maussan

D’après la nouvelle de J. Giono et l’adaptation cinématographique de M. Pagnol

Mise en scène : Eric Boyer et Hervé Bonzom

Avec : Coco Bonzom

Hervé Bonzom

Eric Boyer

Paolo Bréant

Florent Bressy

Philippe Bressy

Roxane Millette

Christine Pharel

Michel Pharel

Noé Pharel

Lysiane Prunetty

Nicolas Watine

Régie et assistance à la mise en scène : Pascale Balandras

Musique : Alain Cheilletz

La nouvelle de Giono, « Jofroi de la Maussan », est tirée du recueil » Solitude de la pitié », parue en 1932. L’auteur s’est inspiré d’une histoire qui s’est réellement déroulée dans la région de Riez, dans les Basses Alpes.

En 1933, pour la première fois Marcel Pagnol passe derrière la caméra, adapte le texte de Giono, écrit le scénario et les dialogues en quatre jours.

Lors de la projection du film à Manosque, jean Giono invite les protagonistes qui avaient inspiré sa nouvelle, histoire de tourner définitivement la page de l’histoire. Mais le résultat ne fut pas celui attendu.

« Quand on a donné le film à Manosque, j’avais amené avec moi à ma droite M Redortier qui avait acheté le verger et à ma gauche la veuve de celui qui est mort de sa belle mort. Ils ont vu eux-mêmes leur propre histoire ; ils ont recommencé à se disputer après, quand le film a été fini. »

Jofroi, en vieux paysan se décide pour assurer ses vieux jours à vendre son verger à l’un de ses voisins, Fonse, qui veut arracher les vieux arbres devenus improductifs depuis des années, pour semer du blé, culture plus productive et surtout rentable. Jofroi n’accepte pas de voir disparaître les arbres qu’il a planté dans sa jeunesse et menace de mort Fonse, un fusil à la main, s’il touche à un seul de ses abricotiers. L’échange de bons procédés s’assombrit, la mésentente s’enlise et pour y remédier, Fonse somme plusieurs témoins de l’aider à dépatouiller l’affaire, mais toutes les tentatives de compromis organisées entre Fonse et Jofroi échouent. Le vieux paysan menace et tente même de se suicider si Fonse abat un seul fruitier. Le village finit par tenir le nouveau propriétaire pour responsable de la folie de Jofroi et Fonse tombe malade. Quand Jofroi meurt de mort naturelle, Fonse peut enfin prendre possession de sa terre et décide de conserver quelques arbres en souvenir du vieil homme.

De façon très simple et élémentaire, le vieux Jofroi interroge notre rapport au vivant et va désacraliser les institutions en les personnes de l’instituteur et du curé. Lorsque le religieux s’exprime favorablement pour le déracinement des arbres, Jofroi n’hésite pas à convoquer l’idée du paradis, en insistant sur l’absence de repos éternel pour nos amis végétaux ; et s’il est avéré par la communauté qu’aucun homme n’a le droit de vie ou de mort sur son pair, le vieux fermier questionne notre place autoproclamée de juge sur la nature qui, dès lors qu’elle ne rapporte plus, est condamnée à mort. Avec une ferveur verbale et une approche de l’espace toute politique, cette pièce, sorte de tribunal populaire, apparait comme un plaidoyer pour le dialogue social.

Les arbres ne sont pas des personnes, et depuis quand ?

C’est malheureux de couper des branches à un arbre pour qu’il rapporte six francs de plus ! Et, à la fin, quand j’en coupais une, c’était comme si je me coupais un bras.

Alors, moi, parce que je suis trop vieux pour avoir des enfants, tu voudrais qu’on me mène à la guillotine ? Et monsieur le curé, parce qu’il n’a pas d’enfant, tu vas le refendre à la picosse ?

Durée du spectacle : 1h30

1ère représentation : samedi 12 juillet 2025 au théâtre de plein air de Pernes-les-Fontaines

Représentations prévues :

  • Dimanche 21 septembre 2025 à 18h30 au centre culturel les Augustins de Pernes-les-Fontaines.
  • Samedi 17 janvier 2026 à la salle des Platrières de l’Isle-sur-la-Sorgue au profit de l’APAAM
  • Dimanche 01 mars 2026 au Théâtre de la Licorne de Cheval-Blanc